80 ans d’industrie suivie d’informatisation, ont ramené le secteur pourtant dit « primaire » à 2% des emplois, évidemment concentrés en dehors des villes.
Toutefois, ce détachement physique, au début assumé, crée aujourd’hui un constat mondialement partagé de déséquilibre environnemental.
L’intérêt pour les activités et sujets se ramenant à la terre et aux ressources naturelles va grandissant. La prise de conscience environnementale associée à la difficulté de l’emploi suscitent un intérêt pour changer le monde.
À ce basculement mondial s’associe une réalité alimentaire, économique et sociale.
La volonté et le besoin de rééquilibrer cette balance fait naître de nouveaux comportements. Le secteur tertiaire retrouve une attention et une noblesse auprès d’une population éloignée de la terre, pressée par la formation et l’emploi.
1. Le secteur primaire
Le secteur primaire, qui englobe l'exploitation forestière, l'agriculture, la pêche et l'élevage, est une tradition profondément ancrée dans l'histoire et la culture française pour plusieurs raisons :
Ruralité historique
La France a longtemps été un pays majoritairement rural, où l'agriculture et les forêts occupaient une place centrale dans l'économie et la société. Les campagnes françaises ont toujours été marquées par une forte présence de l'exploitation des ressources naturelles, que ce soit pour se nourrir, se chauffer ou se loger.


Patrimoine naturel diversifié
La France bénéficie d'une grande diversité de milieux naturels, allant des forêts aux montagnes, en passant par les plaines, les rivières et les côtes maritimes. Cette diversité offre des ressources naturelles variées et riches, qui ont été exploitées de manière traditionnelle depuis des siècles.
Savoir-faire et traditions
L’exploitation forestière française s'appuie sur des techniques agricoles et forestières transmises de génération en génération. Les traditions liées à l'élevage, à la viticulture, et la sylviculture font partie intégrante de l'identité culturelle et économique du pays.
Voici l’historique des exportations françaises des principales céréales :

Gastronomie et terroir
La France est mondialement connue pour sa gastronomie raffinée et variée, qui repose en grande partie sur des produits issus du secteur primaire. Les terroirs français, avec leurs spécificités régionales, leurs fromages, leurs vins, leurs produits forestiers, contribuent à la renommée de la cuisine française.
Art de vivre et lien à la nature
La valorisation des produits locaux, de saison, issus d'une agriculture respectueuse de l'environnement et des élevages traditionnels fait partie de l'art de vivre à la française. Le lien à la nature, à la terre, aux saisons, est au cœur de la culture française et se reflète dans les pratiques agricoles et forestières.
2. Les chiffres de l’exploitation forestière
Il y a 110.433 établissements français sur le secteur pour 3963 entreprises, ce qui marque une forte concentration, la plus importante de toute l’économie française :
28 établissements par entreprise !
La balance commerciale
Les trois activités représentent respectivement un solde positif jusqu’en 2013.
À partir de 2014, l’écart se creuse fortement jusque’à atteindre plus de 50 milliards d’euros cumulés, en hausse constante depuis 10 ans.

Les régions de l'exploitation forestière
L’exploitation forestière par régions concentre 5 régions équivalentes en nombre d’établissements dans le centre du pays avec 9.000 établissements environ chacune.
3 régions surpassent cette moyenne :
- la Nouvelle Aquitaine : 17458 unités,
- le Grand Est : 12972 unités,
- l’Occitanie : 11970 unités;
5 régions ferment ce palmarès avec une géographique marquée par :
- un climat plus sec : PACA, et Corse,
- une urbanisation poussée : IDF,
- une démographie inférieure : Bourgogne-Franche-Comté)


La répartition des salariés par taille d'établissement
Le total des salariés du secteur est de 288.322 personnes, réparties par taille d’entreprises sur ce graphique.
37% des salariés travaillent dans des structures inférieures à 10 salariés.
.
Malgré cette tradition historique, la filière d’exploitation forestière affronte des conditions de marché compliquées :
concentration, règlementation et libre échange.
3. L'exploitation forestière : un marché mondialisé soumis à plusieurs pressions
Une forte tendance à la concentration
Deux observations sur le graphique suivant :
une baisse de 17% des entreprises sur les 4 ans (2017 à 2020),
une hausse du nombre de salariés de 8% sur la même période.
Cette situation correspond à une concentration du système productif, pour un volume d’activités qui stagne à 1.5 mds €.

Le poids des règlementations
Les règles de l’agriculture
L’agriculture est le marché mondial le plus règlementé.
Les principales règles agricoles sont :
- la PAC Politique Agricole Commune : aides aux agriculteurs pour la promotion d’une agriculture durable et territorialisée,
- les normes agricoles : garantie de la qualité des produits, la sécurité et bien-être animal,
- les bonnes pratiques : préservations de sols , de l’eau, la biodiversité,
- la traçabilité des produits : sécurité sanitaire, lutte contre la fraude,
- protection de l’e environnement : gestion des intrants, lutte contre la pollution, préservation des ressources naturelles.

Évolution de la demande
La sylviculture est soumise au Code forestier qui régit la gestion des forêts par les propriétaires.
Il vise les règles d’exploitation, de reboisement, de protection. Ils doivent produire des documents de gestion, dudes plans pluri annuels, des objectifs et des mesures de protection :
- la Certification Forestière (FSC, FEPC,..) est une règle de gestion RSE que souvent appliquer les propriétaires.
- le zonage et la règlementation spécifique : certaines zones sensibles et fragiles subissent des restrictions.
- la protection de la diversité,
- la prévention des incendies et maladies : des règles sont appliquées face aux risques et changements climatiques.
.

Les règles de l’aquaculture
La pêche française est limitée aux territoires français et internationales par les règles suivantes :
- les zones côtières : soumises à des règles sur les espèces de poissons et crustacés. Les écosystèmes profonds sont protégés,
- les accords et quotas de pêche : les pays producteurs contribuent à une gestion des stocks dans les eaux internationales,
- le classement de certaines zones : aires ou réserves marines peuvent être restreintes ou interdites.

Les accords de libre échange
Curieusement, malgré un équilibre des régions productrices, des exceptions par branche ainsi qu’un appareil productif compétitif, la balance commerciale du secteur reste déficitaire.
Un accord de libre échange est un traité international qui baisse les barrières commerciales entre les signataires, favorisent les échanges et créent de l’emploi.
Les conditions de marché impliquées par les accords de libre échange crée une concurrence de plusieurs niveaux : impact sur les prix, les volumes la rentabilité de la filière.
Les différentes types d’accord sont :
| PARTIES | TYPE ACCORD | TERMES DE L’ACCORD | |
1972 | UE-Suisse | Accords Bilatéraux
| libre circulation des personnes, accès marchés publics, agricoles, transports aériens et terrestres, recherche | |
2000 | APE UE-Mexique
| Accord Partenariat Économique | suppression des droits de douanes, procédures d’origine, promotion des échanges | |
2002 | AA UE-Chili
| Accord Association | suppression des droits de douanes, procédures d’origine, promotion des échanges | |
dès 2004 | ALE UE-Balkans occidentaux
| ALE Bilatéraux | développement économique et la stabilisation politique, suppression droits de douane, marchandises (partiellement) | |
2011 | ALE UE-Corée du Sud | Accord Libre Échange | suppression des droits de douane et des barrières d’exportation, simplification administrative, accès aux marchés publics, procédures d’origine | |
2013 | Accord Association | échanges à moindres coûts, suppression des droits d’importation, investissements, règlement des différends, | ||
2013 | UE-Colombie-Pérou-Equateur
| Accord Commercial | suppression des droits de douanes, promotion des échanges, flux de capitaux, marchés publics | |
2017 |
| Accord Global et Économique
| plus de droits de douane, simplification administrative, promotion des denrées, marchés canadiens, mobilité professionnelle, investissements | |
2019 | APE UE-Japon
| Accord Partenariat Economique
| suppression des droits de douanes, accès aux marchés de services, télécommunications, propriété intellectuelle, protection appellations alimentaires | |
2019 | ALE UE-Singapour
| Accord Libre Échange
| accès aux marchés, allègement des règles, suppression des essais produits, protection appellations alimentaires, promotions technologies vertes | |
2020 | ALE UE-Vietnam
| Accord Libre Échange
| suppression droits de douane, promotion des échanges, accès aux marchés vietnamiens (transports, télécommunications) | |
2021 | UE-UK
| Accord de Commerce et de Coopération
| suppression des droits, accès aux services, investissements, droits d’auteur, suppression concurrence dans l’énergie et industrie |
Ces conditions poussent les entreprises à l’investissement et la croissance externe.
4. Quelles sont les stratégies de croissance pour le secteur de l’exploitation forestière ?
Les aides à l’exploitation forestière
Compte tenu du contexte difficile, il faut commencer par profiter au maximum des aides de la pac
Accès aux financements et aux assurances
Faciliter l'accès des agriculteurs aux financements, aux crédits agricoles, aux assurances récoltes, aux investissements dans les infrastructures agricoles et à la modernisation des exploitations.
Politiques publiques et incitations
Mettre en place des politiques agricoles incitatives favorisant l'innovation, la durabilité, la résilience climatique, l'adaptation aux changements globaux et la valorisation des produits agricoles locaux.
La pression mise sur la filière impose une conformité des entreprises qui sont très contrôlées.
Il convient donc de commencer par appliquer les règles du secteur :
Agriculture durable
Encourager des pratiques agricoles durables qui préservent les ressources naturelles (sols, eau, biodiversité) et réduisent l'impact environnemental de l'agriculture (agroécologie, agriculture biologique, agroforesterie).
Innovation et diversification sont également source de valeur ajoutée.
Technologies agricoles innovantes
Intégrer les nouvelles technologies (agriculture de précision, drones, capteurs, logiciels agricoles, biotechnologies) pour améliorer l'efficacité, la productivité, la gestion des cultures et la réduction des intrants.
Diversification des cultures
Encourager la diversification des cultures pour une meilleure rotation des cultures, une utilisation optimale des terres agricoles et une résilience accrue face aux aléas climatiques.
Formation et conseil agricole
Renforcer la formation des agriculteurs aux pratiques innovantes, durables et efficientes, ainsi qu'à la gestion d'exploitation, tout en offrant un accompagnement technique et des conseils agronomiques.
Marchés agricoles et filières de valeur
Développer les marchés agricoles locaux, régionaux et internationaux, encourager la structuration des filières de valeur, promouvoir les circuits courts et les labels de qualité.
Transition agroécologique
Favoriser la transition agroécologique des exploitations agricoles en intégrant des principes de biodiversité, de fertilité des sols, de gestion de l'eau et de l'énergie, de réduction des intrants et de limitation des pesticides
Prêt à parler de votre croissance grâce à la transformation digitale ?
Transformons votre vision en réalité. Contactez-nous dès aujourd'hui pour mettre votre marque sur la voie de l'excellence numérique.




Politique de confidentialités
Nous sommes une équipe de passionnés dont le but est d'améliorer la vie de chacun grâce à des produits disruptifs. Nous fabriquons d'excellents produits pour résoudre vos problèmes commerciaux.
Nos produits sont conçus pour les petites et moyennes entreprises désireuses d'optimiser leurs performances.
Rejoignez-vous
Contact
Téléphone
Suivez-nous sur les réseaux